Trois perles “live” de la rentrée jazz

Cette semaine sera Jazz avec trois beaux enregistrements live ! Trois albums pour mieux s’immerger au coeur de superbes concerts : un document historique avec la sortie chez ECM d’un très beau concert inédit du trio de Paul Bley (avec Paul Motian et Gary Peacock) enregistré en Italie en 1999, la pianiste Miho Hazama dirige avec fougue le “Metropole Orkest big band” des Pays-Bas avec un hommage vitaminé à Monk et enfin le dernier album solo du pinaiste Abdullah Ibrahim capté dans une petite salle de Bavière, un album solaire comme toujours , un enregistrement avec une acoustique des plus délicieuse.
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Lumières d’Orient

Un très gros coup de coeur discographique pour démarrer cette septième saison de la république du son. “Farangi” est un formidable duo entre le contrebassiste Renaud Garcia Fons et la luthiste Claire Antonini. Continuer à lire…


Omar Sosa et Seckou Keita : lumières aquatiques

 

Coup de cœur cette semaine pour l’album « Transparence water » , une rencontre singulière entre le pianiste cubain Omar Sosa et le Koriste sénégalais Seckou Keita. Offrez-vous une pause délicieuse comme un lent voyage sur un fleuve sensible et lumineux.  Continuer à lire…


Enrico Pieranunzi : le funambule éloquent

visuel-menage-a-3-finalUn vrai coup de cœur pour le nouvel album du pianiste italien, un superbe trio jazz piano/basse/batterie dans lequel Enrico Pieranunzi est parfaitement à son aise et fait preuve d’une maitrise pianistique impressionnante et d’un toucher d’une grande sensibilité. Un album qui consacre aussi la passion du pianiste pour la musique classique avec des échappées romantiques et une étonnante capacité à assimiler un répertoire d’oeuvres classiques dans son propre univers . Continuer à lire…


La République du Son lance sa chaine YouTube

Bande Annonce de la chaine Youtube

Au fil du temps, YouTube est tout simplement devenu le média le plus utilisé pour écouter de la musique sur internet. On vous parle d’un titre, d’un album, d’un artiste ? et Hop ! Continuer à lire…


Mare Nostrum II : L’ âme des poètes

CoverSorti il y a quelques semaines, le trio Fresu/Galliano/Lungren signe un album d’une grande sensibilité, un objet musical nostalgique et lumineux, avec une invitation à ralentir le mouvement. Un disque tout simplement magnifique et indispensable. Continuer à lire…


Les beaux voyages d’Armel Dupas 

Photo : Jean-Baptiste Millot[/caption]

Très beau coup de cœur pour le premier album du pianiste Armel Dupas « Upriver ». La découverte d’un artiste qui propose un univers singulier, une mélopée jazz relaxante d’une grande intensité émotionnelle. Un pianiste qui marque aussi sa différence par un intérêt exigeant pour la sonorité de son instrument. Continuer à lire…


Chick Corea & Béla Fleck : Une rencontre inattendue

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Le dernier album de Chick Corea Two” paru en octobre 2015 est passé relativement inaperçu, pourtant il mérite une attention toute particulière. Fruit de la rencontre entre le pianiste et le joueur de Banjo américain Béla Fleck, cet album est réjouissant tant par la singularité d’une telle rencontre que par la complicité créative des deux musiciens. Continuer à lire…


MUSIC 4 A WHILE

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Je vous propose de débuter cette nouvelle année par un beau coup de coeur musical avec l’ensemble l’ensemble Music 4 a while, histoire d’enfoncer un peu le clou sur la double vocation de ce blog : le son et sa reproduction autant que la musique ! Continuer à lire…


Martial Solal : le piano hors norme

Pianiste de légende, Martial Solal a enregistré son premier album il y a plus de 60 ans ! A l’occasion des 40 ans du label JMS, un magnifique disque « UNIVERSOLAL » vient de paraître. Un “best of ” à déguster pour retrouver (ou découvrir) toute l’âme d’un musicien de jazz hors norme. Continuer à lire…


Avis de vents d’Ouest

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Cette semaine, un coup de coeur pour un album énergisant, inclassable et surprenant. C’est d’abord l’histoire d’une rencontre entre le bouillonnant guitariste Claude Barthélemy et l’orchestre “l’Occidentale” qui navigue avec délectation entre jazz entre musiques traditionnelles. Le résultat est lumineux ! Continuer à lire…


Le monde intérieur d’Abdullah Ibrahim

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Si vous êtes amateur de piano ou tout simplement de musique intimiste, cet album devrait vous enchanter. Sorti il y a quelques semaines par le label allemand intuition-music, il célèbre en quelque sorte les 80 printemps du pianiste sud-africain Abdullah Ibrahim. Continuer à lire…


Légendes Bleues

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Le Label « Blue note » fête ses 75 ans cette année, l’occasion d’une série de concerts à Paris dans le cadre du Blue Note jazz festival pour célébrer le plus ancien label de jazz encore en activité. Continuer à lire…


Icone afro jazz

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Cette semaine, un beau coup de coeur afro jazz pour une légende musicale qui porte avec vitalité et engagement la diversité d’un jazz pluriel : le trompettiste, cornettiste et chanteur sud-africain Hugh Masekela. Continuer à lire…


Jazz collection

front“Je suis Jazz, c’est ma vie” disait joliment Archie Shepp (c’est aussi le titre d’un très beau film de Franck Cassenti sur le saxophoniste). Je vous propose cette semaine une petite sélection de dix albums qui illustre quelques belles déclinaisons d’un jazz “pur jus”. Continuer à lire…


Thierry Maillard Trio : La Grande Traversée

6a010536670fb1970c01a511824b2d970cJe suis un peu tombé à la renverse à la première écoute de l’album du pianiste Thierry Maillard sorti il y a tout juste un mois. Un projet audacieux et courageux : plus de vingt musiciens, des compositions au service d’un trio de jazz, d’un orchestre à cordes et de quelques invités dont l’éclectisme promet à l’ensemble une grande variété d’influences.

Pianiste, arrangeur, compositeur et orchestrateur, il a joué aux côtés des musiciens de jazz les plus prestigieux (notamment John Patitucci, Dennis Chambers, Bireli Lagrène ou Michel Portal) . Fort d’une formation classique, le pianiste assure avoir toujours eu un pied dans le jazz et l’autre dans le classique, revendiquant des influences notament chez Bartok et Stravinsky. Parmi ses nombreuses formations, en 2002 il fonde un sextet composé d’un trio de jazz et d’un quatuor à cordes. Depuis de nombreuses années, Thierry Maillard écrit  beaucoup de musique : pour ces nombreuses formations mais aussi pour le cinéma. Musicien inclassable, Jazzman atypique pour les uns ou pianiste classique contrarié pour les autres,  l’intéressé semble bien peu préoccupé par ces étiquettes. Si le jazz reste son port d’attache, Thierry Maillard est un voyageur au long cours, qui n’hésite pas à s’embarquer avec des musiciens de tous horizons.

Unknown-2Thierry Maillard   (© photo : Philippe Levy)

Dès la première plage, on fait face à cet orchestre à cordes, les premières secondes m’interrogent, j’attends, je cherche des repères. Les plages défilent et l’alchimie lyrique et énergétique s’imposent peu à peu comme une marque de fabrique. Très vite on s’aperçoit que les étiquettes ont été abandonnées en fond de cale, la boussole bien dans la poche. Cet album est une traversée au long cours, un paysage grandiose défile sous nos yeux. Sur le pont, on s’attache et on fait face à la mer, on croise de beaux oiseaux venus d’ailleurs : les vents de Didier Malherbe, magicien espiègle et grand souffleur du Hadouk trio, les percussions et le groove afro-latin de Minino Garay ou bien encore la harpe classique de Dorothée Cornec. Ce qui emporte très vite l’adhésion, c’est aussi le lyrisme d’un propos qui n’est jamais languissant. L’orchestre à cordes n’est ni un faire valoir esthétique ni un habillage exotique mais il est intégré à l’ensemble avec justesse et intelligence, une cohérence qui n’est ici possible que par la qualité de l’écriture et la rigueur des arrangements : deux cartes-maîtresses qui alimentent une pulsion rythmique d’une efficacité sans faille.

Thierry Maillard est un capitaine qui pilote son navire avec une énergie sans cesse renouvelée, un peu à la manière d’un Ibrahim Maalouf. Au final, le dépaysement est total, c’est tout un imaginaire qui s’offre, l’écriture est souvent cinématographique. Cette sensation de traversée prendra tout son sens pour tous ceux qui feront le choix d’une écoute de l’album de bout en bout sans escales afin de profiter pleinement de ce voyage riche en couleurs et en surprises . Au delà de la brillante démonstration d’un certain œcuménisme musical, Thierry Maillard apporte surtout, avec panache, la signature d’un homme profondément libre.

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=qFRlrWhpgE0&w=560&h=315]

Courte video du “making of” du disque , séances d’enregistrement & interviews de musiciens

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The Alchemist ( CD Cristal Records / Harmonia Mundi). Composition & Direction d’orchestre : Thierry Maillard Trio : Thierry Maillard (Piano), Matyas Szandaï (Basse), Yoann Schmidt (Batterie) Invités : Didier Malherbe ( Duduk, flûtes), Minino Garay (percussions), Nil Gersetenberg (Whistle), Dorothée Cornec (Harpe), Djemai Abdenour (Oud), Bruno Bongarçon (guitare) Orchestre à cordesAkemi Fillon, Anne Gravoin, Marianne Lagarde, Jacques Gandard,  Ana Millet, Laetitia Ringeval (Violons) – Lise Orivel, Jean-Marc Apap, Christophe Briquet (Altos) – François Salque, Miwa Rosso, Jean-Batiste Goraïeb (Violoncelles).

L’album est aussi disponible aussi chez Qobuz, Itunes et Spotify.

 
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Comète Jazz-folk

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Les scènes jazz et Folk produisent chaque année un nombre incalculable de jeunes chanteuses, trop me direz-vous ? Qui pourra se plaindre d’une telle diversité ? sauf qu’un grand nombre de ces voix ne sont pas toujours d’une grande originalité, particulièrement dans le jazz qui produit des artistes qui chantent plus ou moins toutes de la même façon. Continuer à lire…


Dans l’ombre de Paul Auster


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Un coup de cœur, un objet rare, un disque singulier « coincidences » : une aventure sonore et musicale peu commune. Le pianiste Stéphan Oliva nous livre ici bien plus qu’une succession de titres, sa musique défile dans un paysage mélancolique et noir.

Faites cette expérience, cet objet offre ce que la musique a de plus intime à partager, un disque à écouter en solitaire, isolez-vous, à l’aide d’un bon casque si besoin, la plongée dans cet imaginaire sensible et troublant va pouvoir commencer.

Très vite on oublie le contexte de la musique (jazz et musique improvisée) et on se laisse embarquer par ces atmosphères assez addictives ;  J’ai aussi beaucoup apprécié les parti pris techniques et esthétiques : notamment celui de respecter la sonorité naturelle du piano.

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On navigue à vue au travers des mélodies somptueusement mélancoliques, on cherche, puis on se dit très vite que cette musique là possède un petit air familier : les images de cinéma me viennent. Dans le livret du CD, Stéphan Oliva reconnaît avoir fortement été influencé par l’auteur Paul Auster, de très nombreuses scènes de l’auteur l’auraient inspiré.

Tout commence par un bruit de machine à écrire, celle d’un écrivain sans doute, on entend au loin un violoncelle : première plage, l’histoire commence à s’écrire donc. Puis vient cette première « traversée », quelques notes envoutantes, inquiétantes, on imagine la disparition, l’inquiétude, l’effroi ?

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Ainsi va le monde noir de Stéphan Oliva, je me suis assez vite raccroché à quelques souvenirs de bons polars français. J’ai vu dans mon salon jean-Pierre Melville trinquer froidement avec un Claude Chabrol qui n’avait même pas enlevé son pardessus, dans l’ombre de la porte, j’imagine tout aussi bien Hitchcock  se tenir droit, impassible.

Nostalgie douce, intranquille, ce disque est rare par la noirceur d’un propos sensible,  autant de ballades noctambules et d’errements qui touchent et bouleversent car elles nous renvoient à nos propres terreurs intimes.

Ici Stéphan Oliva a inventé un nouveau genre : la musique noire, comme un roman noir,  on imagine des êtres tourmentés, des scènes de crimes, des angoisses qui nous renvoient plus que jamais à la solitude des hommes, en ce sens son oeuvre est ici universelle. J’y aie aussi beaucoup retrouvé pour ma part des scènes de Hopper qui a su si magnifiquement peindre la solitude des hommes.

Ce disque nous propose une immersion dans des univers étranges, noirs, mais très inspirants, avec peut être au final un sentiment d’accoutumance. Une écoute dont on ne sort pas tout à fait indemne.


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Enregistré les 4 et 5 avril et mixé le 16 juin 2005 aux Studios La Buissonne (Pernes les Fontaines, France) par Gérard de Haro. 

– Stephan Oliva, piano, Fender Rhodes
– Bruno Chevillon, contrebasse, machine à écrire « Olympia »

A écouter sur Qobuz 


Monteverdi : le mariage inattendu

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J’ai découvert avec une totale délectation un album de Michel Godard enregistré en 2011 : “Monteverdi, a trace of grace”, un album qui accompagnera sans aucun doute quelques beaux moments de farniente estivale. Continuer à lire…