Devialet 120 & Atohm GT1 : La Musique dans toute sa splendeur

4 avril 2014

amplificateurs

6 commentaires

10015164_685178174856696_2029641989_n Tous ceux qui m’ont lu attentivement ces derniers mois savent à quel point je tente d’être vigilant sur les multiples facteurs de l’écoute d’un matériel Haute Fidélité, qu’il s’agisse des éléments eux mêmes, de la pertinence de leur association mais aussi des conditions d’une écoute (notamment l’acoustique du local).

Tous ces composants à un instant « t » aboutissent donc à une expérience pour laquelle, je partage mes impressions. Renouveler une écoute, c’est donc recommencer une autre expérience.

Mes précédentes écoutes du système Devialet ne m’avaient pas bouleversé et je ne retire pas un mot de ce que j’ai écrit à l’époque des écoutes du système Devialet Premier associé à des enceintes Magico. Cette semaine, j’ai donc décidé de faire une nouvelle écoute, une démarche motivée par une double curiosité : l’association du nouveau Devialet 120 avec les excellentes enceintes Athom GT1 et la mise au point d’une innovation technologique le « Speaker Active Matching ».

Devialet-110-front-1Ultimes Paramétrages

Le système Devialet s’appuie sur une innovation technologique : une double amplification analogique et numérique ADH (Analog Digital Hybrid) et propose une plateforme ouverte, paramétrable et grandement évolutive. Les appareils Devialet intègrent par ailleurs une multitude de fonctionnalités capables de gérer intelligemment de nombreuses sources.

Fort de son expérience du traitement du signal audio, Devialet, avec l’étroite collaboration du constructeur français d’enceintes Atohm, a tenté d’exploiter au maximum les capacités d’une enceinte acoustique. La Maison Devialet a fait le choix des enceintes Atohm GT1 (dont la réputation n’est plus à faire) pour mener à bien ses travaux, un produit très haut de gamme à un tarif acceptable (2500 € la paire).

Devialet_170_InerneAprès avoir procédé à des mesures pour identifier les corrections possibles en vue d’étendre le niveau de fréquences de l’enceinte au maximum, le DSP (Digital signal processor) du Devialet a été programmé pour envoyer des messages correctifs aux GT1 avec un système de limitation pour veiller cependant à ne jamais mettre en danger les haut parleurs. Pour ce faire, Devialet et Atohm se sont associés en proposant ici bien plus qu’un système cohérent : une véritable configuration « sur mesure », Atohm ayant aussi préparé ces GT1 pour ce mariage spécifique avec la dénomination « Special Edition ». Une série spéciale qui se différencie des GT1 “classiques” avec trois modifications apportées : l’absence de cache avant en tissu , la localisation de l’évent à l’arrière de l’enceinte et l’absence du contacteur permettant le réglage des médiums aigus.

Il y a quelques jours, je me suis donc installé dans le salon d’écoute de Devialet pour y écouter quelques uns de mes CD préférés pendant deux heures avec une source franchement raisonnable : l’excellent lecteur universel Oppo 103 EU (699 €). Dernière précision, si le salon d’écoute Devialet est un vaste espace, il ne s’agit nullement d’un auditorium dont l’acoustique trop flatteuse pourrait fausser avantageusement l’écoute.

Ecoute

Très vite, je retrouve les  qualités des GT1, leur faible directivité et le parti pris d’une grande neutralité au profit d’un grand respect pour la musique sans coloration aucune. L’efficacité de l’alimentation façon « Devialet » est immédiatement reconnaissable, la réserve de puissance impose, la précision est indiscutable (et à ce stade je ne suis pas très surpris). Peu à peu, au fur et à mesure des plages, la musique occupe l’espace avec un naturel assez déconcertant, la scène sonore se déplie, s’ouvre à l’extrême. Mes CD, compagnons de route complices, se dévoilent un à un sous un nouveau visage. Le piano solo de Paul Bley sonne comme jamais je ne l’ai entendu, le Stabat Mater de Pergolese se présente comme une offrande, un instant de grâce qui touche.

110-screen

La dynamique du système est fabuleuse et au final simplement juste, une justesse pas si commune tant il est fréquent de tomber dans l’excès pour « distraire » l’auditeur au détriment d’un propos authentique. Je poursuis l’expérience pendant plus de deux heures, vigilant à mon propre emballement, remettant sans cesse en cause mes propres impressions en veillant à ne pas me laisser impressionner, je tente de renouveler autant que possible mon esprit critique. Le trio d’Oscar Peterson survole l’espace, il s’élève et flotte, les extrêmes basses s’imposent avec une profondeur exceptionnelle. La justesse du propos ne trompe pas, les scènes sonores se succèdent et m’enthousiasment. La dynamique m’emballe, elle fait littéralement swinguer les concertos brandebourgeois de Bach. La musique s’impose, vivante avec une présence hors du commun, le ressenti est physique. Ce qui me frappe n’est pas de l’ordre du clinquant démonstratif, c’est l’extraordinaire justesse, la simplicité d’un message juste et beau. Ici, je passe sur l’autre rive pour atteindre l’essentiel : la musique qui se présente dans toute sa grâce et dans toute sa splendeur.

Je sors rue de Réaumur : un temps d’arrêt sur le trottoir pour réaliser ce qui vient de se produire, je trouve deux mots pour qualifier l’expérience que je viens de vivre : justesse et beauté. Déjà une impression se confirme et s’impose peu à peu comme une évidence : la plus belle écoute qu’il m’ait été donné de faire.

# # #

NB : Il est possible que certains d’entres vous soient saisis par un doute compte tenu de mes précédents articles au sujet de Devialet. Je voudrais ici de rappeler que ce blog est indépendant, il ne reçoit ni soutien financier, ni publicité ou promotion d’aucune sorte et ne fait l’objet d’aucune commande. Je tiens donc à préciser dans le cas présent que je n’ai fait l’objet d’aucune invitation ou sollicitation de la part de Devialet, ma démarche a donc été parfaitement volontaire et n’a été guidée que par la curiosité technologique et ma folle passion pour la musique.

Ecoute réalisée le mardi 1er Avril 2014 à La Maison Devialet à Paris – Devialet D110 équipé du « Speaker Active Matching  » pour Atohm GT1 – Enceintes Atohm GT1 ” Special Edition” – Câbles HP Atohm ZEF Speaker – lecteur Oppo 13 EU – Ensemble complet (sans le lecteur Oppo) : 6990 €.

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6 Réponses à “Devialet 120 & Atohm GT1 : La Musique dans toute sa splendeur”

  1. Benoît Entringer

    Voici un commentaire extrêmement intéressant. Peu de nouveautés semblent autant diviser les passionnés que les amplis Devialet. Aussi vos commentaires précédents méritaient un deuxième essai.
    Un revendeur à Luxembourg m’a indiqué qu’il avait branché un 110 avec des enceintes B&W lors d’une visite d’un ingénieur de cette firme qui lui aurait dit qu’il ne soupçonnait pas que les enceintes qu’il avait développées pouvait avoir un son aussi incroyable.

  2. philippe Tremblais

    Bonsoir ,
    Je constate que Devialet essaie de faire évoluer ses électroniques et c’ est tant mieux car le numérique a
    la fâcheuse tendance à simplifier le signal et autant pour les sources les progrès sont flagrants , autant pour
    les amplis c’ est loin de valoir une bonne électronique classique à transistors bipolaires ou à tubes et je me
    demande si les alimentations à découpage ne sont pas une catastrophe pour les étages à haut courant
    comme les étages drivers .
    Vouloir asservir les étages de sortie en fonction des enceintes acoustiques est une excellente idée comme
    a essayé de faire dans le passé 3 A et Cabasse malheureusement dans le domaine de l’électroacoustique la physique classique est incontournable et la physique quantique ne s’ y applique pas : autrement dit il est
    absolument impossible de remonter dans le temps et toute contre-réaction se fait à postériori ; on ne peut
    absolument pas supprimer les forces contre-électromotrices générés par la mise en mouvement des bobines des haut-parleurs et qui vont venir perturber le fonctionnement des étages de sortie .
    Bref tout ceci explique que les étages drivers utilisant des transistors sans contre-réaction ou des lampes
    avec des transfos de sortie seront toujours plus musicaux s’ ils sont bien réalisés et surtout bien réglés pour les courants de repos après une mise en chauffe suffisamment longue .
    Je confirme que les enceintes Atohm GT 1 fonctionnaient bien mieux que les Magico à 55 000 € qui avaient
    tendance à détimbrer les voix ! ( Cocorico !!! )
    Quand au Devialet 110 , je n’ ai pas pu l’ écouter mais le D 170 manquait drôlement de coffre par rapport au
    D 240 et semblait même poussif .

    • Maxime

      Bonjour,
      Pour être précis, il me semble que le Devialet n’utilise pas de contre-réaction mais un traitement a priori du signal, défini après étude des caractéristiques électro-acoustiques de l’enceinte. Le système est donc différent de ce que proposait 3A.
      Cordialement,
      Maxime

  3. Jean RAZZAROLI

    Bonjour. Je suis tout à fait d’accord avec Philippe Tremblais lorsqu’il dit que le 170 manque de coffre. Du moins, l’association avec les B&W 802d n’est pas optimale. Il faut dire aussi que je suis habitué à écouter sur un ensemble Naim Audio qui fonctionne en bi-amplification active. En outre, à la Maison Devialet, le choix des combinaisons est réduit, avec un unique lecteur de CD. Cela dit, la technologie embarquée m’a séduit et l’écoute n’était pas déplaisante, loin s’en faut Je dois faire une écoute des panneaux de la marque Diptyque Audio bientôt. A l’issue de la démonstration, je vous livrerai mes impressions. Ce que j’ai pu constater depuis les premiers Salons auxquels j’assistais dans les années 80-90 c’est que l’émotion ressentie à l’écoute d’une interprétation, est plus rare aujourd’hui mais ça n’engage que moi. Cordialement.

    • philippe Tremblais

      Je suis entièrement d’ accord avec le commentaire de Jean RAZZAROLI , les amplis Naim fonctionnant avec
      un fort taux de contre-réaction et avec des enceintes possédant des haut parleurs avec des membranes très rigides mais lourdes et de très puissants aimants , l’ association est idéale . Les enceintes B&W dans la série 800 sont d’ excellentes enceintes mais de part leur conception demandent à être très tenus par les
      amplis , ce qui explique le besoin de les bi-amplifier et de les associer avec des amplis ayant beaucoup de poigne . J’ avais écouté des grosses colones B&W avec un petit ampli Rotel et là l’ association était catastrophique : les enceintes n’ étaient pas du tout maitrisées et le grave bavait .
      Il est vrai que la technologie embarquée dans les Devialet à de quoi séduire et la finition à tombée à la
      renverse et la musicalité très stable à n’ importe quel niveau mais pour l’ émotion j ‘ étais toujour un peu
      frustré comme avec la plupart des productions actuelles , c’est un peu comme avec les Ipod , une propreté
      de la reproduction musicale impossible à imaginer ,il y a 20 ans et sa “CDthèque” dans sa poche en plus !
      La technologie a trop , pour l’ instant , escamoté le côté émotion mais avec le retours du vinyle et l’ écoute
      et la redécouverte d’ anciens enregistrements pourront peut-être corriger ce manque que je ne suis pas
      seul à constater .
      Autrement-dit , vous êtes peut-être un audiophile mais vous avez des oreilles de vrais mélomanes avec toute
      leur sensibilité !!!

  4. Ho trovato molto performanti la combinazione di Atohm GT1 ed ampli Lavardin IS hanno esaltato le qualità già notevoli del lettore CD economico Cambridge Topaz. Mi raccomando però ai cavi di segnale; io mi sono trovato bene dopo diverse sostituzioni con il JPS Ultraconductor.

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